Un peu d’histoire

EXTRAITS ET PHOTOS DU LIVRE DE RAYMOND MOYROUD « Saint Siméon de Bressieux, un village du bas Dauphiné, des origines au début du XXe siècle »
PAGE 511 « ……..Très rapidement, l’architecte départemental Chatrousse est chargé d’établir un projet et le présente au conseil le 14 juillet suivant. En réalité, il y a deux projets : le premier prévoit la construction d’un bâtiment central de mairie, encadré par un bâtiment d’école de filles à droite et un bâtiment d’école de garçons à gauche. Le deuxième projet apporte quelques modifications qui seront retenues, notamment la réalisation de terrasses entre la mairie et les écoles, la construction d’une chambre de sûreté (prison), etc. (pour plus de détails, voir Rolland, 2007 : 24-25). Pour ce qui est du coût du projet, la commune envisage une somme de 200 000 francs, plus 15 000 francs pour l’acquisition des terrains.
Une partie de la dépense sera couverte par une subvention du ministère de l’Instruction publique (environ 27 945 francs), le reste sera emprunté auprès du Crédit foncier……. »
PAGE 512 « ………Les travaux commencent en 1906 et se poursuivent en 1907, de sorte que le 12 février, le maire annonce au conseil que la construction est en voie d’achèvement et « qu’il est d’un usage constant que toute construction de ce genre [soit] inaugurée solennellement et qu’à cette circonstance il y a lieu d’inviter les personnages officiels de l’administration départementale et les représentants du département au Parlement ».
Le maire insiste encore pour que soit invité, en lui donnant la présidence de la fête, Alexandre Bérard, député de l’Ain, ex-sous-secrétaire d’État aux Postes – est-il la personnalité qui est intervenue auprès du président de la République pour obtenir la déclaration d’utilité publique ? Aucune fête ne se faisant sans moyens, le conseil vote un crédit de 500 francs pour faire face aux frais d’organisation de l’inauguration, celle-ci comprenant entre autres un grand banquet démocratique….. »
L’inauguration se déroule le 8 septembre avec un public important de personnalités et de Saint-Siméonais.
Ainsi que le révèle une carte postale éditée pour l’occasion ; les bâtiments ont été pavoisés avec de nombreux drapeaux et guirlandes aux couleurs de la République.
Pour la circonstance, chacun a mis sa plus belle tenue : les dames arborent de belles robes et sont coiffées de leur plus beau chapeau ; quant aux messieurs, chapeaux et casquettes s’imposent.
De plus, la présence de nombreuses ombrelles laisse à penser que la manifestation se déroule lors d’une belle et chaude journée. Enfin, au fond du cliché, la présence d’un manège avec son chapiteau (chevaux de bois ?) et d’une baraque à proximité (macarons, boissons, etc. ?) donne à la cérémonie un caractère de fête de village.
Les bâtiments, désormais inaugurés, peuvent entrer en fonction : la mairie probablement immédiatement, les écoles dès la rentrée scolaire au mois d’octobre.
Le 16 avril 1908, le maire dépose sur le bureau du conseil le décompte général des travaux représentant une dépense totale de 216 812 francs et 72 centimes.
Cependant, la commune ne recule pas devant le fait qu’il faut encore prévoir une horloge au fronton de l’édifice qui comporte une lucarne à cet effet, d’autant « que celle qui est placée au clocher de l’église ne fonctionne pas depuis longtemps ».
Une somme de 2 500 francs sera prélevée sur le reliquat des travaux de la construction….. »
PAGE 491 :
48. C’est sous la mandature de Jean Micoud qu’est créée, en 1906, la compagnie des sapeurs-pompiers de Saint-Siméon. Forte de 51 hommes, elle bénéficie du titre de compagnie réservée à 51 hommes au moins.
Dans une délibération du 2 janvier 1906, la municipalité, suite au décret du 10 novembre 1903 « portant règlement d’administration publique sur l’organisation des corps de sapeurs-pompiers » (titre VI : « Dépenses -Secours et pensions, art. 36), s’engage à subvenir à la compagnie pendant quinze ans.
Jean-Baptiste Sens sera son premier capitaine, mais il sera remplacé en 1907 par André Girodon, directeur de l’usine de soierie, qui le restera jusqu’à son décès en 1928.
En 1922, il offre à la compagnie un appareil dévideur pour tuyaux avec échelle à rallonge, le tout monté sur chariot (AD 38, 7 O 1944)