HISTOIRE
La Présence humaine est attestée depuis 7000 ans.
Au 19 ème siècle le monde agricole représente la plus grande partie de la population puis au cours de celui-ci avec l’ouverture de la soierie Girodon Saint Siméon de Bressieux devient une cité ouvrière.
Aujourd’hui la commune compte 2986 habitants (01/01/2022) : INSEE
Vous pourrez découvrir toute l’histoire du village dans le livre écrit par Raymond Moyroud : Bon de souscription
« Saint Siméon de Bressieux un village du Bas Dauphiné, des origines au début du XX ème siècle »
Livre en vente au prix de 29 euros à l’accueil de la Mairie.
PATRIMOINE
La Forêt communale de St Siméon de Bressieux : 303, 80 ha
Origine : Jusqu’en 1833, forêt indivise entre les communes de Châtenay St Pierre de Bressieux : 225,2 ha, Marnans : 44,4 ha, St Siméon de Bressieux : 34,2 ha puis cantonnement et partage au prorata du nombre d’habitants (foyers)
Altitude supérieure : 630 m
Altitude inférieure : 550 m
Située au Nord Est du plateau de Chambaran avec une pente la plus fréquente de 20 %
Proportion des essences en % de la surface :
- châtaignier : 32 %
- chêne : 18 % Représente pour l’ensemble feuillus 225, 28 ha
- bouleau : 22 %
- feuillus divers : 8 %
- résineux : 20 % Représente 71,40 ha
Cette forêt est affectée, principalement, à la production de bois de chauffage (chaudière communale), de bois d’œuvre feuillus et résineux, et localement à la protection d’un milieu remarquable (Espace Naturel Sensible de la tourbière des Planchettes de 7,12 ha).
Descriptif sommaire :
Incluse dans le plateau de chambaran, la forêt est assise essentiellement sur des substrats tertiaires, des molasses Miocènes, le Pliocène terminal se composant de gros galets siliceux roulés emballés dans une matrice argilo-limoneuse ou sablo-argileuse
Espace Naturel Sensible Local du Marais de Chardonnières
Le dossier de labellisation de cette zone humide a été établi par le CEN (conservatoire des espaces naturels de l’Isère) en 2012.
la zone d’intervention a une surface de 17ha, la commune est propriétaire de 12ha de cette zone d’intervention.
La zone est classée en ZNIEFF de type II n° ENSL 238 : Chambaran orientaux Secteur inventorié en Zone Humide (avec Brezins et Saint Pierre de Bressieux) de 196 ha.
- Diagnostic patrimonial :
Habitats naturels, prairies humides à molinie, boisement d’aulnes et de frênes ,
Orchis à fleurs lâches (protection régionale).
Grand intérêt fonctionnel de la zone humide :
►Protection de la nappe souterraine
►Zone de débordement des crues
►Corridor écologique entre le plateau de Chambaran et la plaine de Bièvre.
Problème de plantes invasives (renouées du Japon) lié aux déchets industrielles du site CEDIS apportés le long de la RD 130.
Drainage très important du marais • Abandon agricole de parcelles de prairies humides.
- Enjeux de gestion :
Maintenir et améliorer l’hydrologie du marais.
Entretien extensif des prairies humides.
Contenir les populations de renouée du Japon.
Rendre les décharges industrielles inoffensives pour l’environnement.
LA MAIRIE
EXTRAITS ET PHOTOS DU LIVRE DE RAYMOND MOYROUD « Saint Siméon de Bressieux, un village du bas Dauphiné, des origines au début du XXe siècle »
PAGE 511 « ……..Très rapidement, l’architecte départemental Chatrousse est chargé d’établir un projet et le présente au conseil le 14 juillet suivant. En réalité, il y a deux projets : le premier prévoit la construction d’un bâtiment central de mairie, encadré par un bâtiment d’école de filles à droite et un bâtiment d’école de garçons à gauche. Le deuxième projet apporte quelques modifications qui seront retenues, notamment la réalisation de terrasses entre la mairie et les écoles, la construction d’une chambre de sûreté (prison), etc. (pour plus de détails, voir Rolland, 2007 : 24-25). Pour ce qui est du coût du projet, la commune envisage une somme de 200 000 francs, plus 15 000 francs pour l’acquisition des terrains.
Une partie de la dépense sera couverte par une subvention du ministère de l’Instruction publique (environ 27 945 francs), le reste sera emprunté auprès du Crédit foncier……. »
PAGE 512 « ………Les travaux commencent en 1906 et se poursuivent en 1907, de sorte que le 12 février, le maire annonce au conseil que la construction est en voie d’achèvement et « qu’il est d’un usage constant que toute construction de ce genre [soit] inaugurée solennellement et qu’à cette circonstance il y a lieu d’inviter les personnages officiels de l’administration départementale et les représentants du département au Parlement ».
Le maire insiste encore pour que soit invité, en lui donnant la présidence de la fête, Alexandre Bérard, député de l’Ain, ex-sous-secrétaire d’État aux Postes – est-il la personnalité qui est intervenue auprès du président de la République pour obtenir la déclaration d’utilité publique ? Aucune fête ne se faisant sans moyens, le conseil vote un crédit de 500 francs pour faire face aux frais d’organisation de l’inauguration, celle-ci comprenant entre autres un grand banquet démocratique….. »
L’inauguration se déroule le 8 septembre avec un public important de personnalités et de Saint-Siméonais.
Ainsi que le révèle une carte postale éditée pour l’occasion ; les bâtiments ont été pavoisés avec de nombreux drapeaux et guirlandes aux couleurs de la République.
Pour la circonstance, chacun a mis sa plus belle tenue : les dames arborent de belles robes et sont coiffées de leur plus beau chapeau ; quant aux messieurs, chapeaux et casquettes s’imposent.
De plus, la présence de nombreuses ombrelles laisse à penser que la manifestation se déroule lors d’une belle et chaude journée. Enfin, au fond du cliché, la présence d’un manège avec son chapiteau (chevaux de bois ?) et d’une baraque à proximité (macarons, boissons, etc. ?) donne à la cérémonie un caractère de fête de village.
Les bâtiments, désormais inaugurés, peuvent entrer en fonction : la mairie probablement immédiatement, les écoles dès la rentrée scolaire au mois d’octobre.
Le 16 avril 1908, le maire dépose sur le bureau du conseil le décompte général des travaux représentant une dépense totale de 216 812 francs et 72 centimes.
Cependant, la commune ne recule pas devant le fait qu’il faut encore prévoir une horloge au fronton de l’édifice qui comporte une lucarne à cet effet, d’autant « que celle qui est placée au clocher de l’église ne fonctionne pas depuis longtemps ».
Une somme de 2 500 francs sera prélevée sur le reliquat des travaux de la construction….. »
PAGE 491 : C’est sous la mandature de Jean Micoud qu’est créée, en 1906, la compagnie des sapeurs-pompiers de Saint-Siméon. Forte de 51 hommes, elle bénéficie du titre de compagnie réservée à 51 hommes au moins.
Dans une délibération du 2 janvier 1906, la municipalité, suite au décret du 10 novembre 1903 « portant règlement d’administration publique sur l’organisation des corps de sapeurs-pompiers » (titre VI : « Dépenses -Secours et pensions, art. 36), s’engage à subvenir à la compagnie pendant quinze ans.
Jean-Baptiste Sens sera son premier capitaine, mais il sera remplacé en 1907 par André Girodon, directeur de l’usine de soierie, qui le restera jusqu’à son décès en 1928.
En 1922, il offre à la compagnie un appareil dévideur pour tuyaux avec échelle à rallonge, le tout monté sur chariot (AD 38, 7 O 1944)
LE PISE
Mur en pisé
Dans le cadre du festival des bonnes idées pour le climat organisé par Adelis en mai dernier à St Siméon de Bressieux, Chambaran découverte et l’association Georges Antonin ont proposé un chantier participatif pour construire un mur en pisé. L’occasion pour de nombreux participants de venir piser en profitant des conseils de ce groupe de passionnés qui souhaitent transmettre cette technique de construction traditionnellement très présente dans notre région. Cette technique du passé trouve de nouveaux adeptes et pourra se développer dans les années à venir pour des constructions d’habitat. Des chantiers participatifs naissent sur notre commune pour des rénovations ou des constructions.
Ce mur édifié à proximité du verger collectif abrite des ruches, un projet porté par la municipalité dans un souci de faire découvrir l’importance de l’abeille pour préserver la biodiversité.
JOURNEES EUROPEENNES DU PATRIMOINE
Le 3ème week-end de septembre à St Siméon le patrimoine était mis à l’honneur….
La municipalité proposait une exposition photos sur l’usine. Gérard a fourni un grand nombre de cliché, l’occasion de renouveler nos remerciements. De nombreux visiteurs ont pu échanger avec les élus qui assuraient les permanences. Certains venant de la région grenobloise ou de la drome sont venu découvrir ces bâtiments et son histoire d’autres au contraire ont partagé leurs souvenirs en effet qui n’a pas travaillé ou connu quelqu’un qui a travaillé dans cette usine. Les anciens chainistes nous ont tous dit combien cette usine était à la pointe de la technologie avec des machines très sophistiquées souvent conçus et construites sur place par des St Siméonnais.
C’est également des souvenirs de sortie d’usine pour les riverains…
Beaucoup s’interrogeaient sur le devenir de ces bâtiments non utilisés depuis 2009 suite à la fermeture de l’usine. Cet ensemble de 6ha et 23000m2 de bâtis est la propriété d’un privé.
L’occasion également de se procurer le livre écrit par Raymond Moyroud « St Siméon de Bressieux, un village du bas Dauphiné des origines au début du 20ème siècle » en vente à la mairie.
Jocelyne a proposé à deux reprises de parcourir le village pour découvrir l’histoire de certains lieux : que ce soit celle de la construction du bâtiment qui abrite la mairie et les écoles construit en 1907 après 22 ans de discutions, l’usine et son pensionnat construit à la fin du 19ème, puis le chemin les conduisait chez Patrick et Françoise pour découvrir un authentique moulin datant de 1855 dans lequel on fabrique toujours de l’huile de noix, et ce, depuis 5 générations grâce à la force hydraulique de la Baïse.
En passant par le sentier de l’ermite les visiteurs se sont retrouvé au lavoir ou des lavandières en costume les ont invités à les rejoindre pour une danse avant d’admirer les vitraux de l’église, une halte a été faite devant le calvaire et sous les halles.
De nombreuses anecdotes ont été évoquées tout au long du parcours. Cette découverte se terminait chez Marie Thérèse qui les attendait dans cette ancienne tannerie construite au 17° siècle entièrement en torchis et pans de bois. Marie Thérèse et son mari l’ont restaurée dans le respect des techniques de construction ancienne. C’est avec passion qu’elle conte son histoire.
D’autres lieux attendaient les visiteurs durant le week-end, Daise et Lodeska qui ont aménagés un atelier-galerie et un atelier de modelage artistique, grès et porcelaine dans une Bâtisse du XVIIIe en pisé.
Ces journées du patrimoine sont l’occasion de partager souvenirs et anecdotes mais également d’assurer une transmission des connaissances et du patrimoine bâti ou culturel…
C’est l’occasion d’interroger nos aînés pour que les traditions perdurent…nous avons beaucoup à apprendre de nos ancêtres soyons à l’écoute …
Les surprises du patrimoine
Le patrimoine industriel à St Siméon-de-Bressieux : de 1873 à 2009, de l’activité textile à l’activité mécanique.
C’était une première dans le programme des Surprises du patrimoine organisées par l’office de tourisme intercommunal Terres de Berlioz en lien avec la municipalité et cela a été un succès. En effet, la visite de l’ancienne usine-pensionnat Girodon à St Siméon-de-Bressieux a fait l’objet d’une visite guidée en août en fin d’après-midi. Pas moins d’une trentaine de personnes a suivi avec attention, parfois pour certains de l’émotion, Gérard Duchaine qui a pris le temps d’expliquer les différentes activités textiles puis mécaniques qui se sont succédées dans les murs de ce bâtiment patrimonial remarquable. Actuellement propriété privée, son devenir reste une énigme…